Le pardon by Lorraine Heath

Le pardon by Lorraine Heath

Auteur:Lorraine Heath [Heath, Lorraine]
Format: epub
Publié: 2012-10-12T13:02:58.595000+00:00


11.

Les paroles que venait de prononcer Stephen résonnaient dans le cœur de Mercy tandis qu'ils rejoignaient les autres dans la bibliothèque.

La duchesse se leva de son fauteuil dans un bruissement de soie :

— Alors ?

— Elle a dit oui, répondit Stephen d'un ton ferme, comme si toute autre réponse de la part de la jeune femme eût été inconcevable.

C'était en effet la seule réponse qu'elle pouvait lui donner pour s'assurer une place dans la vie de John. Et elle aimait trop l'enfant pour envisager une autre solution qui risquerait de se solder par une séparation. En outre, Stephen était loin de lui être indifférent. C'était de l'amour qu'elle ressentait pour lui, à ne pas s'y méprendre. Certes, il n'était plus l'homme qu'elle avait connu à Scutari, mais elle aussi avait changé.

Même si son père ne tenait pas Stephen en joue avec un pistolet, ce dernier l'épousait tout de même contraint et forcé. Mais il s'agissait d'un mariage d'honneur et le fait qu'il agisse en gentleman ne les empêcherait pas d'entretenir de bonnes relations, bien au contraire. Ce serait compliqué mais elle saurait gérer les situations délicates pour leur bonheur à tous les trois.

— Merveilleux ! s'exclama la duchesse en traversant la pièce pour prendre Mercy dans ses bras. Chère enfant, comme je suis heureuse de vous accueillir dans notre famille !

Elle fit un pas en arrière et une lueur complice brilla dans ses yeux.

— La cérémonie aura lieu ici même, dans la chapelle du domaine. Notre vicaire la célébrera, dans l'intimité bien sûr, compte tenu des circonstances. Nous n'inviterons que la famille et les amis proches.

— Je n'ai pas de famille, lui avoua Mercy. Une lettre à mon père suffira puisqu'il se désintéresse totalement de mon sort. Sans la généreuse proposition de Stephen, nous serions à la rue, John et moi.

— Mais non, voyons ! Je me serais occupée de vous si Stephen ne l'avait pas fait. Je suis si heureuse qu'il ait pris cette décision. Cela prouve qu'il est un homme exceptionnel.

— Mère, je suis affamé. Pourrions-nous discuter de tous ces détails après le repas ? intervint Stephen.

— Nous pouvons tout à fait en parler maintenant et pendant le dîner, répliqua la duchesse qui, à la stupéfaction de Mercy, passa un bras autour de la taille de la jeune femme avant de poursuivre d'un ton volubile : Westcliffe et sa famille seront conviés, bien évidemment. Oh ! Je suis sûre que vous vous entendrez bien avec Claire. Leur petit garçon est un amour. Mais je ne ferai preuve d'aucun favoritisme parmi mes petits-enfants. Je ne commettrai pas deux fois la même erreur. Nous inviterons aussi Lynnford et sa famille. Le comte a été le tuteur de mes fils après le décès du duc, leur père. Je vois encore une ou deux personnes que nous pourrions inviter, mais je ne vois pas l'intérêt d'avoir trop de monde... À moins que vous n'y voyiez un inconvénient.

— Non, c'est aussi mon avis. Moins il y aura de monde, mieux ce sera.

L'idéal eût été qu'ils fussent seuls, Stephen et elle.



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